Nouvelles découvertes des vertus pharmacologiques de l’ortie contre le cancer

Les vertus de l’ortie piquante

Il y a quelques années, j’avais été surpris de plusieurs vertus de l’ortie piquante (Urtica dioica L.). Ces vertus de l’ortie piquante m’avaient été fort utiles notamment après une hypersensibilité à une classe d’antibiotiques :

http://www.carevox.fr/sante-naturelle-57/article/furoncles-l-ortie-une-alternative

À cette époque, j’avais noté aussi des propriétés anti-diabétiques et également anti-inflammatoires équivalentes à la première molécule non stéroïdienne découverte en 1963, l’indométacine.

Or, en regardant les dernières recherches concernant les propriétés pharmacologiques de l’ortie piquante, on peut se demander pour quelles raisons, il aura fallu autant de temps pour avancer dans le domaine de la cancérologie.

Propriétés anti-cancéreuses

En effet, on trouve maintenant des propriétés anti-cancéreuses marquées de cette plante.

On observe ces propriétés aussi bien en laboratoire que sur des modèles animaux expérimentaux.

Le résumé des travaux publiés récemment dans la revue « Molecules » ouvre de nouvelles perspectives remarquables, notamment contre le cancer du sein.

On peut aussi comparer l’efficacité et les faibles effets secondaires par rapport aux traitements actuels :

https://www.mdpi.com/1420-3049/24/15/2753/htm

Apoptose

« L’utilisation de produits alimentaires et de substances bioactives pour l’alimentation peut prévenir un grand nombre de maladies chroniques et dégénératives.

Cette étude présente les avantages pour la santé et les activités biologiques de la plante comestible Urtica dioica (U. dioica).

Les auteurs mettent un accent particulier sur son potentiel chimio-préventif du cancer.

De nombreuses études ont tenté d’étudier le traitement anticancéreux le plus efficace avec peu d’effets secondaires.

Il faut évidemment éviter une toxicité élevée sur les cellules cancéreuses afin de surmonter la chimiorésistance des cellules cancéreuses et les effets néfastes des traitements actuels.

À cet égard, les produits naturels de plantes comestibles ont été évalués en tant que sources d’agents anticancéreux.

Dans cet article, nous passons en revue les connaissances actuelles issues d’études portant sur les effets cytotoxiques.

Cette recherche a porté aussi sur les effets antitumoraux et antimétastatiques de la plante U. dioica sur plusieurs cancers humains.

Les chercheurs ont ainsi insister sur le potentiel du traitement du cancer du sein, le cancer le plus répandu chez les femmes et l’une des principales causes de décès dans le monde.

D’autres études avaient démontré les effets anti-proliférants et apoptotiques de U. dioica sur différents cancers humains.

Il fallait étudier les propriétés de U. dioica aux niveaux cellulaires et moléculaires.

La cytotoxicité et l’activité anticancéreuse puissantes des extraits de U. dioica sont dues à sa teneur en produits naturels bioactifs, y compris les polyphénols qui auraient des propriétés anti-oxydantes, anti-mutagènes et anti-prolifératives.

Les auteurs ont démontré l’efficacité de cette plante comestible pour prévenir ou atténuer les cancers humains en laboratoire ainsi que sur des modèles animaux expérimentaux.

Ils ont ouvert la voie au développement de nutraceutiques destinés à de nouveaux traitements anticancéreux. »

Une autre confirmation des effets anti-cancéreux marqués de l’ortie viennent aussi d’être publiés récemment dans la revue « Nature ».

Ces travaux ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques contre le cancer du poumon :

https://www.nature.com/articles/s41598-019-41372-1

Conclusion de la recherche

La conclusion des chercheurs nous laisse espérer des développements favorables à court terme :

« À l’avenir, cette étude pourrait fournir de nouvelles recherches chimiques pour la conception d’agents anticancéreux qui ciblent les cellules impliquées dans le cancer du poumon peu sensibles au cisplatine. »

Nouvelles perspectives

On constate donc que l’ortie qui a longtemps été utilisée empiriquement par nos ancêtres revient maintenant scientifiquement sur le devant de la scène notamment contre plusieurs types de cancer et on peut également se poser des questions relatives à la suppression du diplôme d’herboriste en 1941 sous le régime de Vichy :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Herboriste

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net

https://www.bernardsudan.net/

https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

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