Maladie de Lyme et efficacité des plantes médicinales

Plantes médicinales et maladie de Lyme

La maladie de Lyme est une maladie vectorielle provoquée par morsure de tique transmettant une infection bactérienne due à une borélie, différente selon les pays et régions.

Une recherche récente montre l’intérêt de l’utilisation potentielle de certaines plantes médicinales dont les effets antibactériens ont été évalués et comparés à des antibiotiques utilisés couramment comme la doxycycline et la céfuroxime : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7050641/

Dans leur étude, les auteurs montrent que sept plantes médicinales dont l’armoise annuelle (artemisia annua) ont une activité antibactérienne importante contre la borélie B. burgdorferi en phase stationnaire en comparaison aux deux antibiotiques de référence.

D’autre part, 1% d’extrait de Cryptolepis sanguinolenta a provoqué une éradication complète : https://en.wikipedia.org/wiki/Cryptolepis_sanguinolenta

https://downloads.hindawi.com/journals/aps/2017/3026370.pdf

Sept produits naturels efficaces en comparaison avec la doxycycline et la céfuroxime

Ils notent que des travaux de recherche complémentaires sont nécessaires pour étudier des combinaisons de plantes et isoler les composants actifs de ces plantes:

« La maladie de Lyme est la maladie à transmission vectorielle la plus répandue aux États-Unis et en Europe. Bien que le traitement antibiotique de Lyme actuellement recommandé soit efficace pour la majorité des patients atteints de la maladie de Lyme, environ 10 à 20% des patients continuent de souffrir de symptômes persistants.

Il y a eu divers rapports anecdotiques sur l’utilisation d’extraits d’herbes pour le traitement de patients présentant des symptômes persistants avec divers degrés d’améliorations. Cependant, on ne sait pas si l’effet des produits à base de plantes est dû à leur activité antimicrobienne directe ou à leur effet sur le système immunitaire de l’hôte.

Dans la présente étude, nous avons étudié les effets antimicrobiens de 12 médicaments botaniques couramment utilisés et de trois autres agents antimicrobiens naturels pour une activité anti-Borrelia burgdorferi potentielle in vitro. Parmi eux, 7 extraits de produits naturels à 1% se sont avérés avoir une bonne activité contre la culture de B. burgdorferi en phase stationnaire par rapport aux antibiotiques témoins doxycycline et céfuroxime.

Ces plantes médicinales actives comprennent Cryptolepis sanguinolenta, Juglans nigra (noix noire), Polygonum cuspidatum (renouée japonaise), Artemisia annua (armoise annuelle ou absinthe chinoise), Uncaria tomentosa (griffe de chat), Cistus incanus et Scutellaria baicalensis (calotte chinoise).

En revanche, Stevia rebaudiana, Andrographis paniculata, l’extrait de pépins de pamplemousse, l’argent colloïdal, la monolaurine et le peptide antimicrobien LL37 avaient peu ou pas d’activité contre B. burgdorferi en phase stationnaire. Les valeurs de concentration minimale inhibitrice (CMI) d’Artemisia annua, Juglans nigra et Uncaria tomentosa étaient assez élevées pour la culture de B. burgdorferi, malgré leur forte activité contre la phase stationnaire non en croissance B. burgdorferi. D’autre part, les deux principales herbes actives, Cryptolepis sanguinolenta et Polygonum cuspidatum, ont montré une forte activité contre B. burgdorferi en croissance (CMI = 0,03-0,06% et 0,25-0,5%, respectivement) et la phase stationnaire non en croissance B. burgdorferi .

Dans les études de sous-culture, seulement 1% d’extrait de Cryptolepis sanguinolenta a provoqué une éradication complète, tandis que la doxycycline et la céfuroxime et d’autres herbes actives n’ont pas pu éradiquer les cellules de la phase stationnaire de B. burgdorferi car de nombreux spirochètes étaient visibles après une repiquage de 21 jours.

D’autres études sont nécessaires pour identifier les constituants actifs des plantes médicinales efficaces et évaluer leurs combinaisons pour une éradication plus efficace de B. burgdorferi in vitro et in vivo. Les implications de ces résultats pour améliorer le traitement de la maladie de Lyme persistante sont discutées. »

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net

https://www.bernardsudan.net/

https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

Mes livres

Contact

Articles récents

Archives