L’efficacité du pissenlit (Taraxacum officinale) contre le SARS-CoV-2

23 mars 2021

Efficacité du pissenlit

Une récente étude concernant l’efficacité d’extrait de pissenlit (Taraxacum officinale) contre l’infection par le virus SARS-CoV2 vient d’être publiée en préprint sur le site bioRxiv: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2021.03.19.435959v1

Le pissenlit et le SARS-CoV-2

Les chercheurs des facultés de Médecine de Fribourg-en-Brisgau et Münich montrent que le pissenlit commun (Taraxacum officinale) bloque efficacement l’interaction entre le récepteur de surface cellulaire ACE2 et la protéine de pointe D614 du SRAS-CoV-2, les mutants D614G, N501Y, K417N et E484K in vitro.

Une prévention naturelle contre les infections virales

Dans leur résumé, les chercheurs concluent à la nécessité de poursuivre dans cette voie prometteuse avec une plante sans toxicité notable qui pourrait ainsi ouvrir la possibilité d’une prévention naturelle (traduction du résumé):

« Le 11 mars 2020, la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), causée par le virus SRAS-CoV-2, a été déclarée pandémie mondiale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

À ce jour, de nouvelles «variantes préoccupantes» se répandent rapidement du SRAS-CoV-2, du Royaume-Uni (B.1.1.7), de la variante sud-africaine (B.1.351) ou brésilienne (P.1).

Toutes contiennent de multiples mutations dans le site de reconnaissance du récepteur ACE2 de la protéine de pointe, par rapport à la séquence originale de Wuhan, ce qui est très préoccupant en raison de leur potentiel d’évasion immunitaire.

Nous rapportons ici l’efficacité du pissenlit commun (Taraxacum officinale) pour bloquer l’interaction protéine-protéine du pic S1 au récepteur de surface des cellules ACE2 humaines.

Cela pourrait être montré pour le pic d’origine D614, mais aussi pour ses formes mutantes (D614G, N501Y et mélange de K417N, E484K, N501Y) dans des cellules rénales humaines HEK293-hACE2 et pulmonaires A549-hACE2-TMPRSS2.

Des composés de poids moléculaire élevé dans l’extrait à base d’eau expliquent cet effet. L’infection des cellules pulmonaires à l’aide de particules de lentivirus pseudotypées à pic de SRAS-CoV-2 a été efficacement empêchée par l’extrait, de même que la sécrétion d’interleukine 6 pro-inflammatoire déclenchée par le virus.

Les monographies modernes à base de plantes considèrent l’utilisation de cette plante médicinale comme sûre. Ainsi, les résultats in vitro rapportés ici devraient encourager de nouvelles recherches sur la pertinence clinique et l’applicabilité de l’extrait en tant que stratégie de prévention de l’infection par le SRAS-CoV-2.

Les variants du virus

Le SRAS-CoV-2 est en constante mutation au cours de la transmission continue entre les humains. Cela pourrait éventuellement conduire le virus à échapper aux approches thérapeutiques et prophylactiques existantes visant le pic viral.

*Nous avons trouvé une inhibition efficace de l’interaction protéine-protéine entre le récepteur d’entrée des cellules virales humaines ACE2 et le pic SARS-CoV-2, y compris cinq mutations pertinentes, par des extraits de pissenlit commun à base d’eau ( Taraxacum officinale ).

Ceci a été démontré in vitro en utilisant des cellules de rein humain (HEK293) et de poumon (A549), surexprimant respectivement les protéines ACE2 et ACE2 / TMPRSS2.

L’infection des cellules pulmonaires à l’aide de lentivirus pseudotypé SRAS-CoV-2 a été efficacement empêchée par l’extrait.

Les résultats méritent une analyse plus approfondie de l’efficacité des pissenlits dans la prévention du SRAS-CoV-2 et nécessitent désormais des preuves cliniques de confirmation. »

Le pissenlit dans les Alpilles au bord du canal des Alpilles

Aussi cet après-midi, je me suis empressé de randonner dans les Alpilles à la recherche de pissenlits (Taraxacum officinale), finalement trouvés en quantité le long du canal des Alpilles car présence d’eau :

Salade de pissenlit au menu dans les Alpilles

Et ce soir, préparation d’une salade de feuilles de pissenlits mélangée avec un œuf dur me remémorant des souvenirs de Franche-Comté alors que le pissenlit est plutôt rare dans les Alpilles, mais nous avons Artemisia annua…:

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

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