Évidence de l’efficacité antihypertensive de plusieurs plantes médicinales

Efficacité des plantes

Des chercheurs ont récemment publié de nombreuses études pharmacologiques démontrant l’efficacité de plantes médicinales pour le traitement de plusieurs pathologies.

Par exemple on a pu noter une efficacité contre le cancer et les infections bactériennes notamment à partir de l’utilisation ancestrale de ces plantes dans différentes régions du monde.

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/201019/nouvelles-decouvertes-des-vertus-pharmacologiques-de-l-ortie-contre-le-cancer-1

Publication dans Biomolecules

Dans une récente publication d’un groupe de recherche libanais publiée dans la revue « Biomolecules », les auteurs ont démontré l’efficacité de plusieurs plantes médicinales.

La population libanaise les a utilisé depuis longtemps : l’ortie piquante (Urtica dioica L.), la violette odorante (Viola odorata L.) et la menthe sylvestre (Mentha longifolia L.). pour normaliser la tension artérielle: 

https://www.researchgate.net/publication/334587702_Antihypertensive_Indigenous_Lebanese_Plants_Ethnopharmacology_and_a_Clinical_Trial

Les plantes indigènes du Liban

Conclusion

Les conclusions de cette étude montre l’efficacité de plusieurs plantes utilisées de façon ancestrale. Elles confirment bien l’intuition des peuples qui ont utilisé de tels traitements.

« L’hypertension est très répandue parmi la population adulte libanaise et constitue en effet la principale cause de mortalité au Liban.

On utilise depuis longtemps des plantes médicinales antihypertensives.

Le but de cette étude est de documenter ces connaissances traditionnelles. Elle consiste à tester cliniquement la capacité antihypertensive de trois des espèces de plantes sauvages les plus communément utilisées.

Les trois plantes

Ces plantes sont Mentha longifolia, Viola odorata et Urtica dioica.

Les données ethno-pharmacologiques ont été recueillies lors d’entretiens personnels avec des herboristes et des guérisseurs traditionnels.

Les chercheurs ont mené leurs investigations à l’aide d’un questionnaire d’enquête semi-structuré et en évaluant la fréquence relative de citation (FRC).

L’étude clinique a été menée selon une étude randomisée en aveugle contrôlée par placebo chez 29 sujets souffrant d’hypertension légère.

La répartition était en quatre groupes, trois traitements à base d’extrait de plante et un placebo.

Les chercheurs ont mesuré les pressions artérielle systolique (PAS) et diastolique (PAD) ainsi que la pression artérielle moyenne (PAM) aux semaines 4, 8, 12 et 16 pendant le traitement avec 300 ml / jour d’extrait de plante.

Les résultats ont montré que Mentha longifolia, Urtica dioica et Viola odorata présentaient les valeurs les plus élevées de FRC (0,9).

Allium ampeloprasum (0,94), d’Apium graveolens (0,92) et de Crataegus azarolus (0,90) ont montré également une activité notoire.

L’essai clinique a révélé des réductions significatives, en fonction de la dose et de la durée, de la PAS, de la PAD et de la PAM chez les sujets traités avec Mentha longifolia, Urtica dioica ou Viola odorata.

Leurs résultats indiquent que les extraits de ces plantes présentent un potentiel efficace, sûr et prometteur en tant qu’approche phytothérapeutique pour le traitement de l’hypertension légère.

Des recherches nécessaires

Il importe donc de mener des recherches supplémentaires sur la phytochimie, les effets pharmacologiques et les mécanismes sous-jacents.

On peut donc se demander pourquoi le développement de telles thérapies médicinales n’ont pas été favorisées dans les sociétés occidentales.

On pense notamment en France qui a supprimé le diplôme d’herboriste sous le régime de Vichy en 1941.

L’industrie pharmaceutique a développé de nombreuses molécules contre des pathologies dont certaines ont montré des effets secondaires majeurs.

Réorientation de la recherche

Il convient donc dès à présent de réorienter la recherche vers l’utilisation de plantes médicinales afin de minimiser les effets secondaires inutiles pour les patients.

Bernard SUDAN
Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

https://www.researchgate.net/profile/Bernard-Sudan
https://www.dermiteseborrheique.net

https://www.bernardsudan.net/

https://www.youtube.com/channel/UCeQB3vdsKeZU-E0zORZr0vQ?view_as=subscriber

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/110720/dermite-seborrheique-et-fiasco-de-la-recherche-en-dermatologie

https://blogs.mediapart.fr/bernard-sudan/blog/170818/de-1887-2020-l-effondrement-du-dogme-de-la-dermite-seborrheique

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