Dermite séborrhéique: des sels de lithium (Lithioderm) aux sels de la Mer Morte.

Depuis la première publication concernant l’efficacité des sels de lithium localement au niveau de la dermite séborrhéique dans le British Medical Journal en 1986 (1) et l’efficacité d’un pain dermatologique à base de sels de la Mer Morte depuis mars 2010 (2), il semble qu’une nouvelle stratégie plus naturelle soit possible contre les réactions chroniques observées au cours de la dermite séborrhéique.

Boyle et al. précisaient dans leur publication que le succinate de lithium semblait améliorer les dermites séborrhéiques sans inhiber la croissance de Pityrosporum et concluait que l’action de ces sels de lithium était différente… donc nous pouvions déjà conclure à cette époque que la théorie des levures et champignons à l’origine de la dermite séborrhéique était aussi une fausse piste et que les différentes crèmes ou lotions anti-fongiques étaient illusoires avec un mécanisme anti-inflammatoire différent.

Burton et Pye avait déjà clarifié la situation en démontrant en 1983 (3) que la séborrhée n’était pas une caractéristique de la dermite séborrhéique par la mesure du taux de séborrhée équivalent chez les personnes atteintes de dermite séborrhéique et chez les personnes sans dermite séborrhéique après un siècle de fausse piste initiée par Unna (4) en 1887.

L’utilisation de produits à base de sels semble la seul caractéristique commune qui permette de conclure que la concentration de 8% pour Lithioderm ou la concentration de 27% pour l’eau salée de la Mer Morte sont certainement les facteurs déterminants pour provoquer une inhibition de la dermite séborrhéique.

Le pain dermatologique à base de sels de la Mer Morte présente certainement une concentration inférieure aux 27% de l’eau salée de la Mer Morte et les prochaines investigations en cours permettront de préciser cette concentration par la mesure de la conductivité.

On sait également que les bains d’eau salée de mer (entre 3 et 5% de concentration en sels) sont également favorables pour les personnes atteintes de dermite séborrhéique.

Donc nous tenons actuellement une piste très intéressante avec les sels de la Mer Morte et une solution plus naturelle sans effets secondaires possibles.

Mes prochaines investigations consisteront donc à mesurer la conductivité de différentes solutions d’eau et d’eau salée car il est fort probable que le problème de la dermite séborrhéique soit à l’origine électromagnétique au niveau des cellules impliquées dans la dermite séborrhéique, les mastocytes tissulaires et de leurs équivalents dans le sang, les basophiles sanguins en présence d’allergènes ou d’haptènes de l’environnement (par exemple, tabac, nicotine ou autres: 5).

Nous retrouvons ainsi les théories électromagnétiques et la biologie numérique de Jacques Benveniste (6) dont les travaux avaient provoqué une censure de la part des « chercheurs » de la biologie moléculaire qui ont développé des médicaments inutiles et dangereux ayant eu des AMM (autorisation de mise sur le marché) et retirés ensuite du marché pharmaceutique avec le tristement célèbre exemple du Vioxx et ses milliers de décès (7).

Je voudrais rendre hommage au Dr. David Horrobin qui avait initié et soutenu l’étude de Boyle et coll. en 1986 et qui avait ensuite en 2000 accepté mon manuscrit (8) aux idées avant-gardistes et prémonitoires pour publication dans  la revue « Medical Hypotheses » dont il était rédacteur en chef. David Horrobin est décédé en 2003.

Références

(1) J. Boyle, J.L. Burton, J. Faergemann: Use of topical lithium succinate for seborrhoeic dermatitis. British Medical Journal, 1986, 292: 28.

(2) B.J.L. Sudan: Dermite séborrhéique, sels de la Mer Morte et mon hypothèse publiée en 2000 dans Medical Hypotheses. Le Blog de Bernard Sudan, 2010: https://www.bernardsudan.net/post/Dermite-s%C3%A9borrh%C3%A9ique,-sels-de-la-Mer-Morte-et-mon-hypoth%C3%A8se-publi%C3%A9e-en-2000-dans-Medical-Hypotheses

(3) J.L. Burton, R.J. Pye  Seborrhoea is not a feature of seborrhoeic dermatitis. British  Medical Journal,  1983, 286:1169-1170.

(4) P.G. Unna: das seborrheische Ekzem, Monatsheft für praktische Dermatologie, 1887, 6, 827.

(5) B.J.L. Sudan and J. Sainte-Laudy: Nicotine and Immunology in « Drugs of Abuse and Immune Functions », pages 113-123, 1990, Ed. R.R. Watson, CRC Press, Boca Raton, USA

(6) Association Jacques Benveniste pour la Recherche: http://www.jacques-benveniste.org/

(7) H. Horel: Les Médicamenteurs. Labos, médecins, pouvoirs publics: enquête sur les liaisons dangereuses. Editions du Moment, Paris, 2010.

(8) B.J.L Sudan. Human body frequency modulation by 0.9% sodium chloride solutions: a new paradigm and perspective for human health. Medical Hypotheses, 2000, 55, 2, 160-163.

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Bernard SUDAN

Bernard SUDAN

Ex Chef de laboratoire en toxicologie et pharmacologie LabHead Ciba-Geigy, CIBA, Novartis, Bâle, 1975-2006 Research Nicotine as a hapten in seborrheic dermatitis, The Lancet, British Medical Journal, British Journal of Dermatology, Food and Chemical Toxicology, « Nicotine and Immunology » in Drugs of Abuse and Immune Function Ronald R. Watson ed.

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